Journaliste à BFM Business en charge notamment des questions de cybersécurité, je suis heureux de partager avec vous chaque semaine l’actualité du secteur mais aussi ma revue de presse et des tribunes
L’édito: « Touchez pas au crédit impôt recherche ! » par Frédéric Simottel
Pour les abonnés payants:
Études: Sécurité des données au travail : 51% des salariés inquiets pour leurs données.
La Tribune: “E pluribus unum… in cyber securitas.”
A ne pas manquer sur le web: Retrouvez le débriefing de l’actu cyber dans l’émission Tech & CO Business.
Le gouvernement réfléchit à rogner sur le crédit impôt recherche (CIR). Cet avantage fiscal est consenti aux entreprises qui investissent en R&D. Les « cost killers » de Bercy, persuadés de son inefficacité, de son coût et que les entreprises en abusent, lorgnent sur cette niche fiscale évaluée à 7,7 milliards d’euros. Alors certes, le CIR n’est pas parfait et quelques entreprises mériteraient d’être rappelées à l’ordre. Mais pour les autres et notamment dans la cybersécurité n’est ce pas dangereux de couper ce précieux dispositif ?
« Touchez pas au crédit impôt recherche ! »
Raboter le crédit impôt recherche (CIR) ? Complètement insensé ! à l’heure où la compétitivité des entreprises se joue en grande partie sur l’innovation, voici que quelques plumes de Bercy, élevées trop loin du monde des sciences veulent raboter le crédit impôt recherche (CIR) et et renflouer ainsi une partie des caisses de l’Etat. Ce dispositif offre un avantage fiscal sous la forme d’un crédit d’impôt calculé en fonction des dépenses de recherche engagées par l’entreprise. En cybersécurité, il représente un atout précieux pour tous ceux qui financent de la sorte leurs projets de R&D.
Des projets de chiffrement aux outils de détection
Ces financements portent tant sur le coût des solutions matérielles et logicielles de recherche, sur le salaire des chercheurs et ingénieurs que sur les dépenses engagées auprès de sous-traitants travaillant sur la R&D et autres organismes. En cybersécurité, les exemples de projets de recherche sont nombreux et vont du développement de nouveaux algorithmes de détection aidés par l’IA pour repérer les comportements malveillants aux projets de chiffrement sophistiqués en passant par la sécurisation de l’internet des objets, la création d’outils de réponse aux incidents ou encore l’analyse de cybermenaces. Toutes ces technologies sont en constante évolution tant du côté des « gentils » que des « méchants ». Il est donc important d’investir et d’innover en permanence.
Collaborer avec des talents de haut niveau
Dans tous ces domaines, le CIR jour un rôle essentiel à la fois pour réduire les coûts de R&D, dénicher des compétences de haut niveau mais aussi accompagner la collaboration avec des grands laboratoires de recherche ou des universités. Pas touche donc au « grisbi » du CIR Au-delà des avantages fiscaux, le CIR apporte en effet aux entreprises de la cyber des éléments de compétitivité accrue pour résister aux géants du secteur et surtout contrer les cybermenaces actuelles et futures. C’est un facteur d’attractivité pour les talents. Enfin, il permet de maintenir un niveau d’innovation sur du long terme.
Frédéric Simottel
Éditorialiste High-Tech sur BFM BUSINESS et BFMTV. Ingénieur télécoms et réseaux de formation, ce journaliste spécialisé occupe depuis plus de 28 ans une position privilégiée en tant qu’observateur du marché high-tech.