La lettre de Frédéric Simottel n°19
Parmi les reproches les plus courants faites aux autorités de police en charge de lutter contre les cybercriminels figure celle de rarement arrêter les pirates. Technologiquement, c’est évidemment complexe, d’autant que beaucoup d’entre eux évoluent derrière toutes sortes d’infrastructures dont parfois celles d’États peu scrupuleux. Toutefois, à force de coopération, comme récemment entre les Français et les Ukrainiens, certaines filières sont identifiées, démantelées et les pirates mis sous les verrous. Juridiquement par contre, il reste encore beaucoup à faire. Beaucoup d’entreprises et d’assureurs témoignent du manque d’expertise des tribunaux et de la lenteur des enquêtes. Aux Etats Unis, le FBI a lui beaucoup appris ces dernières années du mode opératoire des pirates et surtout du traitement que la justice peut leur infliger. Leur plus beau cas, même s’il date des années 90 celui de Kevin Mitnick, le hacker le plus célèbre de l’histoire. Arrêté plusieurs fois, il finira sa carrière en tant que « white hat ». Rongé par un cancer, il vient de disparaître, à l’âge de 59 ans.—Frédéric Simottel
Il avait inspiré le film Wargames mais dans un style beaucoup moins angélique que le héros hollywoodien joué par Matthew Broderick. Plusieurs fois arrêté. Il était surnommé le Condor et fut considéré dans les années 90 comme le roi des hackers. Kevin Miltnick vient de mourir à l’âge de 59 ans.
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